Le froid de la neige n’empêche pas sa beauté ; les marches glissantes sont chacune un léger défi dont la victoire nous réconforte. Mais même en cas de chute, la vie est belle si elle se partage dans la confiance.
Que 2022 soit pour chacune et chacun d’entre nous, l’occasion de s’élever, de gravir marche après marche notre chemin vers la lumière et la joie.
N’oublions jamais que la pensée chrétienne est marquée par la dynamique de la Promesse, dont parle si bien Charles Péguy dans le Porche du mystère de la deuxième vertu :
« Mais l’espérance dit Dieu, voilà ce qui m’étonne.(…)
« Et il faut que ma grâce soit en effet d’une force incroyable.
Et qu’elle coule d’une source et comme un fleuve inépuisable.
Depuis cette première fois qu’elle coula et depuis toujours qu’elle coule.
Dans ma création naturelle et surnaturelle.
Dans ma création spirituelle et charnelle et encore spirituelle.
Dans ma création éternelle et temporelle et encore éternelle.
Mortelle et immortelle.
Et cette fois, oh cette fois, depuis cette fois qu’elle coula, comme un fleuve de sang, du flanc percé de mon fils.
Quelle ne faut-il pas que soit ma grâce et la force de ma grâce pour que cette petite espérance, vacillante au souffle du péché, tremblante à tous les vents, anxieuse au moindre souffle,
soit aussi invariable, se tienne aussi fidèle, aussi droite, aussi pure ; et aussi invincible, et immortelle, et impossible à éteindre ; que cette petite flamme du sanctuaire. (…)
« Ce qui m’étonne, dit Dieu, c’est l’espérance. Et je n’en reviens pas. Cette petite espérance qui n’a l’air de rien du tout. (…)
Mais l’espérance ne va pas de soi. L’espérance ne va pas toute seule. Pour espérer, mon enfant, il faut être bien heureux, il faut avoir obtenu, reçu une grande grâce.[1] »
Bonne année 2022 mes ami.e.s !
[1] Charles PEGUY, Œuvres poétiques complètes, Porche du mystère de la deuxième vertu, coll. Pléiade nrf , Paris, Gallimard, 1975, p. 534-538.