Avant de commencer à explorer quelles lectures seraient utiles, St Augustin nous donne quelques précieuses indications au Traité XV de son écrit sur la Trinité

« 2. Le Dieu même que nous cherchons nous aidera, je l’espère, à tirer quelque fruit de notre travail et à bien comprendre cette pensée du Psalmiste: « Que le cœur de ceux qui cherchent le Seigneur soit dans l’allégresse; cherchez le Seigneur et soyez forts; cherchez sans cesse sa présence (Ps., CIV, 3, 4 ) ». (…)

Or, si en le cherchant, on le trouve, pourquoi nous dit-on: “Cherchez sans cesse sa présence ? ” Serait-ce qu’il faut encore le chercher quand on l’a trouvé? En effet, c’est ainsi qu’il faut chercher les choses incompréhensibles, et ne pas s’imaginer qu’on n’a rien trouvé, quand on a pu découvrir combien ce qu’on cherchait est incompréhensible. Pourquoi cherche-t-on ce que l’on sait être incompréhensible, sinon parce qu’il ne faut jamais cesser la recherche des choses incompréhensibles tant qu’elle est profitable (…)

Et, en retour, l’intelligence cherche celui qu’elle a trouvé : car comme chante le Psalmiste : “Le Seigneur a jeté un regard sur les enfants des hommes, pour voir s’il en est un qui ait de l’intelligence et qui cherche Dieu ( Ps., XIII, 2 ) ”. C’est donc pour chercher Dieu que l’homme doit avoir de l’intelligence. »

Et Augustin conclut :

« Seigneur mon Dieu, mon unique espérance, exaucez-moi ; ne souffrez pas que la fatigue m’empêche de vous chercher ; faites au contraire que je cherche toujours votre présence avec ardeur.

Donnez-moi la force de vous chercher, vous qui m’avez fait vous trouver et m’avez donné l’espoir de vous trouver de plus en plus.

Devant vous : ma force et ma faiblesse; conservez l’une, guérissez l’autre. Devant vous : ma science et mon ignorance; là où vous m’avez ouvert la porte, laissez-moi entrer ; là où vous me l’avez fermée, ouvrez-moi quand je frappe; que je me souvienne de vous, que je vous comprenne, que je vous aime. Augmentez en moi ces deux choses, jusqu’à ce que vous m’ayez réformé en entier. »

PAR QUOI COMMENCER QUAND ON EST CURIEUX D’ABORDER LA QUESTION DE DIEU ?

S’il est un livre qu’il faut lire encore et toujours c’est, bien entendu, la Bible.

Seulement il s’agit de ne pas prendre n’importe laquelle. Surtout quand on ne fait pas un travail de fond et que l’on ne dispose pas de plusieurs traductions pour comparer.

Celle que je préfère, parce qu’elle demeure toujours fidèle au texte « source » hébreu ou grec, est la TOB. (Paris, Éditions du Cerf / Bibli’O, éd.2011). De plus, ses notes sont établies par de grands exégètes, donc très fiables et instructives.

On est souvent impressionné face à ce « monument » qu’est une Bible, si elle ne fait pas partie de notre quotidien. Des milliers de pages et… que va-t’on comprendre ?…

Tout le contraire d’un effort, si on l’aborde comme elle demande de l’être. D’abord ce n’est pas un roman qui doit être lu de la 1ère à la dernière page ! Donc le nombre de pages n’a aucune importance.

Et puis, avec un guide et/ou de la curiosité, il s’y passe plein de choses ! Beaucoup d’aventures extraordinaires dont on n’entend jamais parler, surtout pas à l’église 🙂

Mon premier et extraordinaire professeur d’exégèse commençait son cours d’ « Intelligence des Écritures », en disant : « préparez-vous à être choqués : et d’abord une évidence … Jésus était juif ! ». Le cadre était posé et la Bible avec lui est devenue une source de découvertes, de surprises et d’émerveillement. Puissiez-vous vous régaler autant que moi avec cette plongée dans la Parole de Dieu !

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