Pouvez -vous développer, expliciter davantage, ce que vous exposez dans votre déclaration de « candidature » en écrivant : « par mon baptême, je suis déjà prêtre, prophète et reine, comme vous toutes et tous. »

Comme nous le savons, le baptême est le premier des sacrements de l’initiation chrétienne et son fondement. Il marque le chrétien de manière indélébile (character) dans son appartenance au Christ, qu’aucun péché ne peut effacer. Ce baptême incorpore à l’Église du Christ, et fait participer “au sacerdoce du Christ, à sa mission prophétique et royale” (voir CEC § 1268). Ainsi, chaque chrétien est par le baptême, “prêtre, prophète et roi”, selon la formule du prêtre au moment de délivrer ce sacrement. Dans mon exposé de l’article, je veux sous-entendre qu’il n’est pas forcément utile de réclamer “en plus” le sacrement de “l’ordination sacerdotale” lequel, à mes yeux, n’apporte rien de plus.

Une autre question se pose face à notre action de demande de fonctions dans l’Église, celle du  « pouvoir ».

Comme le souligne une interlocutrice, « Le malentendu auquel vous allez devoir faire face, me semble-t-il,  est celle de la réduction de votre démarche à « la course aux places » qui peut être mal perçue comme dans le monde politique où on en a assez de gens qui cherchent à être élu non pas par souci de servir mais de se servir. Quels arguments face à cela ?

J’essaie d’être très claire, -enfin j’espère…- face aux journalistes. Pour ma part, mon combat ne se situe pas du tout en termes de “pouvoir” mais dans la manière de porter une interprétation DIFFERENTE de la Parole et dans notre manière différente mais non subalterne de “vivre en Église”. Il est question de transmettre autrement, non pas à la place des hommes mais à côté d’eux.

Toutefois, -et la nuance n’est pas mineure-, il n’est pas question de tolérer la poursuite de notre maintien en position de subordination dans ce que j’appelle des rôles “strapontins”, car la société civile montre tous les jours que les femmes sont tout aussi capables que les hommes d’assumer les plus hautes responsabilités. Revendiquer le droit à la parole et à l’exercice de charges de gouvernance n’est pas vouloir prendre le pouvoir mais simplement chercher à partager toutes les charges avec les hommes, ce qui me semble bien différent.

 

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