Une nouvelle forme de féminisme dénoncée par Mazarine Pingeot
Dans la tribune du journal Le Monde du 28 juillet 2020, la romancière Mazarine Pingeot aborde le thème des nouveaux combats féministes.
Un ami nous propose la lecture de ce texte auquel il souscrit. Voici quelques observations de ma part à la suite de cette lecture, en attendant les vôtres.
La médiatisation de comportements inacceptables dénoncés par des associations fortement médiatisées, ne dit peut-être pas l’essentiel du changement à opérer. Que penser, en effet du « déplacement » opéré par ces nouvelles revendications qui troquent l’indignation contre le combat raisonné ? Ne court-on pas le risque de se tromper de cible ou de la placer sur des terrains connexes à ce qui devrait représenter le cœur de la démarche, à savoir la pleine égalité entre hommes et femmes dans l’absolu respect des individus ?
Ne faire surgir que le volet éthique au détriment de l’engagement sur le terrain politique peut s’avérer dangereux.
Car l’arme de l’indignation véhiculée par la doxa (l’opinion publique) se nourrit d’invectives, d’insultes, de délations, et ne prend pas le temps de cerner les enjeux de fond. On vocifère sur des faits divers sans aborder les vraies questions dont celle, urgente, de l’égalité, au risque de faire basculer le débat sur des notions de domination.
Mais a contrario de la pensée de l’autrice, il faut tout de même reconnaître aux mouvements comme « me too » d’avoir eu le courage de dénoncer d’abominables « droits de cuissage » contemporains. Ces multiples mises en accusations ne règlent pas l’ensemble du dossier des relations entre hommes et femmes, mais il fallait bien enfin faire cesser ces abus de position dominante, exercés par ceux qui détiennent le pouvoir et qui sont le plus souvent, en effet, des mâles blancs de plus de 50 ans. Cela dit, reste évidemment entière la question de la maltraitance des femmes sous toutes les latitudes (excision, lapidation, exploitation des femmes…)
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