La légende dorée est un ouvrage qui a connu une très grande célébrité en racontant la vie de nombreux saints et saintes. Il est l’œuvre du Dominicain Jacques de Voragine qui l’a écrit dans la seconde moitié du XIIIè siècle. Il devient aussitôt très populaire ; tellement qu’il est le premier livre à être imprimé en langue française, en 1476 à Lyon. Il a, en outre, profondément inspiré la tradition iconographique.
Ainsi, concernant Marie-Madeleine, Jacques de Voragine lui attribue une ascendance noble et la présente comme la sœur de Lazare et de Marie de Béthanie. Il l’assimile également à la pécheresse qui oint les pieds de Jésus, fidèle en cela à l’amalgame réalisé par Grégoire le grand. La suite de l’histoire la confie, après l’ascension de Jésus, à saint Maximin avec son frère et sa sœur. Ensemble poussés par les flots, ils arrivent à Marseille. C’est alors que le Dominicain dit : « Et, lorsque Marie-Madeleine vit les païens se rendre dans leur temple pour sacrifier aux idoles, elle se leva, le visage calme, se mit à les détourner du culte des idoles et à leur prêcher le Christ. Et tous l’admirèrent, autant pour son éloquence que pour sa beauté. »
Une huile sur bois datée de 1513 illustre cet épisode. D’abord attribuée au roi René d’Anjou, (1409-1480), La prédication de Marie-Madeleine fut ensuite attribuée à Antoine Ronzen. Elle se trouve au Musée du Vieux-Marseille / Maison Diamantée.
C’est cette peinture qui sert de base au site. On comprendra aisément pourquoi.