Le Pèlerin avait initié un événement autour de la figure de Marie Madeleine pour les  150 ans de la revue.

Grâce à la journaliste Muriel Fauriat, se sont donc retrouvés dans le salon d’honneur de l’Hôtel de Région à Marseille, le 18 juillet, divers intervenants, pour une conférence-débat qui a rassemblé des avis qui ne se croisent habituellement  guère autour de Marie Madeleine.

Martine Guillot a évoqué son patient travail de création et d’accompagnement de pèlerins sur les chemins qui relient les saintes et saints de Provence, depuis les Saintes-Maries-de-la -mer jusqu’à la sainte Baume.

Le frère Dominicain, Patrick Marie Bozzo, prieur de la sainte Baume, a parlé de la sainte dont il garde et protège la vénération, jusque dans la grotte où des croyants viennent de loin pour la prier.

Sylvaine Landrivon, au titre de son expertise sur Marie Madeleine mais aussi en tant que co-présidente du Comité de la Jupe,  a évoqué celle qu’elle a découverte dans ses nombreuses recherches théologiques, et qui lui ont permis d’écrire 3 livres sur cette amie de Jésus, dont le dernier Les leçons de Béthanie.

Pascale Léger a présenté une superbe iconographie de Marie Madeleine, reprenant quelques visuels de son livre Marie Madeleine. L’amour a tant de visages, Préface Jean-Yves Leloup, Almora, 2019.

Quant à Céline Anaya Gautier, photo-reporter, elle a exposé sa longue marche qui est partie de Meudon le jour de Pâques, pour rejoindre en un an, à pieds, Jérusalem et Magdala, par la voie qu’elle initie : la via Magdalena. Claire Colette qui l’accompagnait avant de s’interrompre pour des raisons de santé, était présente par le biais d’une très émouvante vidéo.

Grâce à RCF Marseille, les interventions sont passées sur ses ondes le 22/07 à 10h et le 15/08 à 11h.

https://www.rcf.fr/actualite/emission-speciale-de-dialogue-rcf/embed?episodeId=393046

A la suite de cette soirée marseillaise, le Comité de la Jupe représenté par quelques-unes de ses membres + Luc (voiture balai) a emboîté les pas de Martine et Céline, en vue de rejoindre la procession de la Sainte Baume le 22 juillet. Grâce à Mathilde chacune arborait de superbes T shirts avec le sigle du Comité de la Jupe et le message de la marche pour l’égalité

Magnifiques temps de rencontre !

Le 19 juillet : après une nuit courte pour certaines, logées dans la sacristie de l’église des Acoulles, départ de Marseille en direction de la Penne sur Huveaune, où un accueil chaleureux nous attendait à la mairie grâce à Martine. Chacune et chacun logés chez l’habitant, nous avons rencontré de sympathiques personnes.

Le 20 juillet : départ des courageuses à peine l’aurore levée, à cause de la canicule, en direction de Saint-Jean-de-Garguier. Là encore, merveilleux accueil. Toute l’équipe du Comité de la Jupe encadrée par Maria-Christina, qui présidait, a préparé une belle célébration que Céline a filmée. Intensité, richesse spirituelle et complicité dont la Jupe s’honore.

Le 21 juillet : départ à l’aube encore pour cheminer jusqu’à l’hostellerie de la Sainte Baume, où les frères Dominicains nous ont très gentiment accueillies. Pique-nique dans leur jardin ;

visite à leur boutique où nous avons joyeusement échangé avec le libraire qui possédait dans ses rayons un livre d’Anne Soupa et un de Sylvaine Landrivon, preuve d’une belle ouverture d’esprit (mais avec une espièglerie dans la mise en avant du livre sur la photo. Il n’était tout de même pas autant en évidence sans un coup de pouce de la Jupe :-).

Le Comité de la Jupe logeait pour la nuit à Roc Estello, un peu plus bas et nous avons fait la connaissance de Bruno, dans un long et bel échange, autour d’un dîner délicieux concocté par Marie-Ange.

Enfin le 22 juillet : procession derrière les reliques de Marie Madeleine, avec près de 300 pèlerins guidés dans leurs chants par plusieurs frères Dominicains, pour certains, venus de Marseille. Si des propos du frère Patrick-Marie Bozzo auraient mérité un développement lors de la rencontre à Marseille, notamment dans sa façon de considérer la Magdaléenne comme une pécheresse repentie et audacieuse (peut-être un peu “faible d’esprit” sic !), que dire de l’homélie ultra tradi, dont nous a abreuvés le célébrant ? Chasubles, encens, tant d’hommes en position de domination surplombant une assemblée priante… Quant aux commentaires… Quelle outrecuidance fait-elle dire à un simple humain que parmi ses frères présents et recueillis, ceux qui ne se sont pas confessés récemment, ceux qui ne sont pas mariés religieusement, … doivent s’abstenir d’approcher de la communion ?! Au nom de quel amour, de quelle miséricorde, s’exprime-t-il ainsi, a fortiori le jour où l’on fête celle qui a tellement aimé Jésus, que c’est à elle qu’il s’est montré ressuscité ? Pitié pour ce pauvre prêtre qui a tant besoin du pouvoir que le Christ a rejeté. Marie Madeleine l’aidera peut-être à se convertir. Prions pour cela.

La rencontre s’est terminée sur un déjeuner sympathique et le retour de chacune et chacun, qui à Paris, qui en Arles, qui à Lyon…

Au final le Comité de la jupe a tissé de beaux liens.

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