Jean 6, 24-35 : “Quand donc la foule vit que Jésus n’était pas là, ni ses disciples non plus, les gens s’embarquèrent et vinrent à Capharnaüm à la recherche de Jésus. [25] L’ayant trouvé de l’autre côté de la mer, ils lui dirent : “Rabbi, quand es-tu arrivé ici ?”[26] Jésus leur répondit : “En vérité, en vérité, je vous le dis, vous me cherchez, non pas parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé du pain et avez été rassasiés. [27] Travaillez non pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure en vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, car c’est lui que le Père, Dieu, a marqué de son sceau.” [28] Ils lui dirent alors : “Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ?” [29] Jésus leur répondit : “L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé.”[30] Ils lui dirent alors : “Quel signe fais-tu donc, pour qu’à sa vue nous te croyions ? Quelle œuvre accomplis-tu ? [31] Nos pères ont mangé la manne dans le désert, selon ce qui est écrit : Il leur a donné à manger du pain venu du ciel.”[32] Jésus leur répondit : “En vérité, en vérité, je vous le dis, non, ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain qui vient du ciel ; mais c’est mon Père qui vous le donne, le pain qui vient du ciel, le vrai ; [33] car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et donne la vie au monde.” [34] Ils lui dirent alors : “Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là.” [35] Jésus leur dit : “Je suis le pain de vie. Qui vient à moi n’aura jamais faim ; qui croit en moi n’aura jamais soif.”
Vous pouvez suivre le commentaire de cet important passage du chapitre 6 de l’évangile selon saint Jean dans l’entretien entre Béatrice Soltner et Sylvaine Landrivon
diffusé sur RCF samedi 31 juillet et dimanche 01 août 2021 à 8h00 et 15h00.
Le lien fonctionne désormais à la date du 31/07/2021
https://rcf.fr/vie-spirituelle/enfin-une-bonne-nouvelle
J’ai écouté avec beaucoup d’intérêt votre commentaire de l’évangile du jour sur RCF ce matin. Je l’ai trouvé très fin et érudit mais les pistes que vous ouvrez à la fin concernant l’ouverture de l’Eucharistie aux divorcés remariés constituent une surinterpretation du texte contredisant clairement le magistère, même si vous vous appuyez pour celà sur Amoris Laetitia, le Pape François n’ayant toujours pas répondu aux dubias sur certaines propositions de ce texte, par ailleurs d’une grande valeur pastorale.
Assurément la multiplication des pains avant l’annonce du fait qu’il est le chemin la vérité et la vie, préfigure l’institution de l’Eucharistie, par laquelle il s’offre en pain de vie proposé à tous.
Mais il faut aussi l’accueillir selon ce qu’il nous a dit, notamment sur l’indissolubilité du mariage, en ce que ce sacrement recrée l’union originelle de l’homme et de la femme avant le péché.
Vous faites un parallèle très intéressant avec la samaritaine qui vient chercher de l’eau au puits de Jacob. Elle reconnaît en lui le Christ mais Jésus ne valide pas son état de vie et la tradition dit que cette femme changea de vie. Quant à la femme adultère, il lui dit va et ne pêche plus, c’est à dire renonce à l’adultère. Il n’a donné aucune justification sur le plan du salut à son
adultère même si on peut imaginer de nombreuses justifications humaines à cette situation.
Vous dites que seule la foi sauve. Oui le salut nous est offert par grâce, mais nous devons y coopérer par les œuvres, comme le dit St Paul.
Cette participation à notre salut est la marque la plus grande de notre liberté face à Dieu.
Si nous voulons suivre le Christ, nous devons entrer dans la salle du banquet avec le vêtement de noces, c’est à dire en nous étant purifiés, en ayant fait le choix de renoncer à une situation d’adultère, ce qui ne veut pas dire faire n’importe quoi pour mettre fin à cette situation.
La pastorale ne peut aller contre le magistère.
En outre votre proposition crée une situation d’incompréhension vis à vis de ceux qui vivent la séparation dans le respect du sacrement.
Ils sont sur un chemin de sainteté de par l’héroïcité de leur vertu et je ne doute pas qu’un jour l’un d’entre eux sera béatifié par L’Eglise.
Tout cela vous le savez.
Il est dommage que vous ne le professiez pas.
C’est en annonçant et en vivant l’exigence évangélique, dans sa plénitude que L’Eglise grandit. Ce n’est pas en se fondant dans l’esprit du monde.
Avec tout mon respect
Thanks.