Jean-Paul Vesco, Tout amour véritable est indissoluble, Paris, Éditions du Cerf, 2015
Peut-on ou non autoriser les divorcés-remariés à recevoir les sacrements ?
A l’heure où l’institution ecclésiale ploie sous les accusations de pédocriminalité, les propos du canoniste V De Paolis, considérant qu’accueillir des divorcés-remariés à la table eucharistique serait « d’une gravité inouïe » pourrait prêter à sourire (jaune). (Voir sa présentation au Tribunale Ecclesistico Régionale Umbro, I divorziati risposati e i sacramenti dell’Eucaristia e della Penitenzia). D’autant qu’il ajoutait : « Vivre en conjoint avec un partenaire qui n’est pas son propre mari ou sa propre femme est un acte intrinsèquement mauvais qui ne peut être justifié par aucun motif.
De fait, l’interdit adressé aux divorcés remariés d’accéder aux sacrements de pénitence et d’eucharistie est fondé sur une présomption de péché grave. Or l’article 915 du Code de Droit Canonique précise que « ceux qui persistent avec obstination dans un péché grave et manifeste, ne seront pas admis à la sainte communion ».
Dans un long et rude combat lors du Synode sur la famille, le Dominicain, Jean-Paul Vesco, actuellement évêque d’Oran, a utilisé tous ses talents d’avocat pour tenter de faire changer la situation. En vain, ou presque mais une brèche est ouverte.
D’origine lyonnaise, le frère Jean-Paul Vesco a été d’abord avocat d’affaires, avant d’être appelé à la prêtrise. Il sait par expérience proche que de nombreux chrétiens peuvent vivre une union d’amour sincère après un divorce. Or l’institution met et maintient ceux-ci en situation d’adultère et leur ferme la voie des sacrements.
Dans son livre Tout amour véritable est indissoluble, il écrit : « Cette notion de persistance obstinée dans un état de péché grave est bien sûr sans rapport avec la vie de tant de ces couples qui mettent tout leur cœur à (re)construire jour après jour une vie conjugale vraie et féconde. Leur vie n’a pas grand-chose à voir avec le désordre et la duplicité d’une vie adultère qui suppose une relation simultanée avec deux personnes, ce qui n’est pas leur cas ».
Il va « jouer » sur des arguments de type juridique autour des notions d’« infraction instantanée » et d’« infraction durable ou continue ». Et s’il s’agit de la première forme, alors le pardon est possible et avec lui, l’accès aux sacrements.
La beauté de son étude réside dans le fait de montrer que l’on pourrait reconnaître que deux unions contractées dans un amour véritable sont toutes deux indissolubles.
Alors, il explique et plaide :
« J’ai la conviction qu’il est théologiquement possible d’affirmer en même temps l’indissolubilité de tout amour conjugal réel, l’unicité du mariage sacramentel et la possibilité d’un pardon en cas d’échec de ce qui constitue l’une des plus belles mais aussi des plus périlleuses aventures humaines, le mariage pour toute la vie. »
Il conclut en disant : « Refuser l’accès aux deux sacrements essentiels de la vie chrétienne que sont le sacrement de la réconciliation et l’Eucharistie à toute personne qui ne se sent pas capable ni désireuse de vivre une forme de célibat consacré après l’échec –de plus en plus fréquent- de son mariage est un acte grave. (…) Il n’est pas juste que la discipline de l’Église puisse donner l’impression de sacrifier le bien des personnes au nom de la défense d’une vérité qui, du coup, apparaît inhumaine. (…) Cela signifie qu’un jour, au nom de la vérité, il nous faudra à nous, pasteurs de l’Église, demander pardon pour la souffrance endurée par des personnes à qui le pardon sacramentel et l’accès à l’Eucharistie auront peut-être été injustement refusés. »
Un livre qui redonne courage et espérance à beaucoup de catholiques qui se sentent exclus.
d’abord merci du partage … je pense que le problème est mal posé ici … il y a que tout sauf un péché sera pardonné et c’est pas le divorce … ensuite que l’on doit pardonné 7 x 77 fois … et donc pas excuser une faute …n’importe quelle faute … c’est pas comprendre le message biblique a savoir se réconcilier avec l’autre …ici dans le sens le dirigeant religieux ne se réconcilie pas avec la personne qu’il excuse pas … enfin et surtout le principe de Dieu c’est équité … le plus faible est a aimer le plus … et donc la personne en “faute” a vos yeux sont a aimer plus que les autres …et aimer c’est aider soutenir surtout … le pape l’as compris …son message avec les homos c’est je valide pas … j’aime et veut le meilleur pour eux … bref il y a un problème et vouloir concilier la doctrine avec le bon sens c’est pas la meilleure solution …faut changer la doctrine …avoir l’humilité que l’on se trompe … se repentir et changer de voie
Bonjour, Je ne suis pas certaine de bien comprendre ce que vous semblez reprocher à Jean-Paul Vesco. Etes-vous opposé(e) au remariage des divorcés ? Comment poseriez-vous le problème vous-même ?
Quel rapport avec l’homosexualité ? Merci à l’occasion de repréciser votre propos.
non je suis pas opposé au remariage ni au divorce … je cité l’homosexualité par rapport au pape qui a fait un réel pas vers eux depuis sont qui suis je pour juger a ils (les homos) mérite d’avoir une famille (au lieu d’être jeté a la rue entre autres ) … un changement de discours basé sur l’amour et non le jugement …le problème de l’auteur …il défends en avocat un indissoluble amour véritable alors que le problème est pas la …il est dans pardonner les erreurs de l’autre … rien a voir … et je pose le problème a ce qu’on doit pardonner tout sauf renier le christ (le péché contre le saint esprit) car si Dieu pardonnera tout ça fait désordre que nous on en fasse pas autant