par Justin Boche

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Ce mercredi, sept femmes ont candidaté publiquement à diverses fonctions qui leur sont interdites au sein de l’Église catholique dans la continuité du geste d’Anne Soupa qui souhaite succéder au cardinal Philippe Barbarin à la tête du diocèse de Lyon.

Dans la lignée d’Anne Soupa, candidate pour succéder au cardinal Barbarin à la tête du diocèse de Lyon, sept autres femmes ont décidé de candidater publiquement à diverses fonctions qui leur sont interdites au sein de l’Église catholique : évêque, nonce, curé, diacre, prédicatrice laïque.

Ce mercredi matin, elles ont chacune remis à la nonciature apostolique en France un dossier personnel pour exposer leur profession de foi, la fonction à laquelle elles candidatent et le type de service qu’elles sont capables d’assumer. “Elles demandent par ailleurs à être entendues par Celestino Migliore, nonce apostolique en France, seul habilité à transmettre au pape ces candidatures”, ont-elles déclaré dans un communiqué.

Des démarches qui s’inscrivent dans la droite lignée de celle d’Anne Soupa dont l’objectif était justement de libérer la parole sur la place des femmes dans la hiérarchie catholique. “Après la secousse provoquée par la candidature d’Anne Soupa à l’archevêché de Lyon le 25 mai dernier, ces femmes veulent elles aussi rendre publique leur vocation”, déclarent les sept nouvelles candidates rassemblées autour du collectif Toutes Apôtres !.

Parmi les sept candidatures, on retrouve une Lyonnaise Sylvaine Landrivon, docteure en théologie qui a écrit plusieurs livres sur la place accordée aux femmes ans l’Écriture, chez les Pères et en Église, postule à l’episcopat. Elle souhaite être “pasteure de celles et ceux qui ne se reconnaissent plus dans les structures diocésaines traditionnelles, n’y trouvant plus leur place ni les réponses à leurs questionnements”. “Mon diocèse sera celui d’une « évêque hors les murs », d’un « e-diocèse ». Ce sera le refuge de ceux en qui Dieu murmure, mais ne savent plus en vivre, faute de se sentir reconnu par une institution sclérosée, qui juge au lieu d’accueillir”, ajoute-t-elle.

Un manifeste du 22 juillet en faveur des femmes dans l’Église catholique a par ailleurs été publié par ces femmes “aller au- devant des interdits posés par l’Église des hommes, pour affirmer [leur] attachement à l’Église du Christ et annoncer les vœux que nous formons pour elle.”

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